CABINET VETERINAIRE
Dr Yves BODERIOU
93, rue de Bayeux
14000 CAEN
Tél : 02.31.23.87.14
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Le séquestre cornéen est une maladie féline assez courante caractérisée par une érosion cornéenne, le plus souvent circulaire et centrale, à fond brunâtre.
La pigmentation est plus ou moins importante : elle peut être légère ou intense. Dans les cas très évolués une plaque brune est présente.
La taille de la lésion est également variable. Le séquestre peut parfois occuper la moitié de la cornée.
La vitesse d’évolution est variable, la lésion gagne régulièrement en profondeur et en largeur.
Il y a parfois présence d’une vascularisation cornéenne.
Une douleur est souvent présente.
La lésion est en général unilatérale mais les deux yeux peuvent être atteints à quelques semaines ou mois d’intervalle (3 cas sur 38 chats examinés dans une étude personnelle).
Une atteinte simultanée des deux yeux est rare mais possible.
PREDISPOSITIONS
Certaines races sembles prédisposées : persans , himalayens. J’ai observé une forte prédisposition des chats persans qui représentent plus de soixante dix pour cent des chats atteints que j’ai examinés et cent pour cent des chats présentant une atteinte bilatérale.
Je n’ai pas remarqué de prédisposition sexuelle.
L’âge moyen d’apparition de la lésion est 5 ans mais les persans semblent être atteints plus jeunes (4 ans) que les autres races (8 ans).
PATHOGENIE
La pathogénie de cette maladie n’est pas bien connue. On admet que la lésion est une conséquence d’une atteinte ou irritation chronique du stroma cornéen.
Une étude a montré que les chats atteints de séquestre ne présentaient ni anomalies neurologiques, ni modifications du test de schirmer ou du temps de rupture du film lacrymal ni modifications de la pression intra-oculaire.
FACTEURS FAVORISANTS
Le séquestre peut apparaître à la suite d’une ulcération chronique, d’une kératite infectieuse (herpes virus felin :FHV-1) ou d’une irritation cornéenne chronique (entropion, trichiasis).
Toutefois pour les chats que j’ai examinés et ayant subis un test pcr seul un chat sur 10 présentait un test positif à l’herpes virus félin.
TRAITEMENT
Une kératectomie lamellaire est recommandée.
Le risque de récidive est plus faible si la kératectomie est accompagnée d’une greffe : greffe conjonctivale pédiculée, transposition cornéosclérale, ou utilisation de biomatériaux.
Le traitement médical post chirurgical est constitué d’anti inflammatoires non stéroidiens per os et d’antibiotiques.